Un mur végétal en intérieur

La situation

La plupart des Plantes utilisées devront recevoir un maximum de lumière tout en évitant le soleil direct.

Le support

On gardera un espace suffisant entre le haut du mur et le plafond.
Cinquante centimètres semble être une hauteur raisonnable afin de permettre une bonne croissance des Plantes, de réaliser un suivi des goutteurs, d'ajouter un éclairage, de mieux laisser respirer derrière le mur...

Pour fabriquer le support du mur végétal, on peut utiliser différents matériaux comme:

• le plastique et ses dérivés

On peut par exemple utiliser des tuyaux plastique en diamètre 100 en position verticale.
Il suffit de les percer à 40 mm et d'enfiler des tuyaus de 40 en position horizontale.


• le métal

Faisant appel à la technique de la soudure, on peut assembler des tubes de section carré.

Une autre technique est la soudure de 2 treillis métalliques.

Il est préférable de faire ensuite galvaniser l'ensemble.



• le béton

Il n'est pas facile à mettre en oeuvre en intérieur et n'est pas facilement modifiable.

• le bois résiné
Cette solution permet de créer un mur avec des formes même pour l'amateur novice.
Sa mise en oeuvre est facile.
L'inconvénient est que sa durée de vie n'excède pas 10 ans.

Quelques conseils et précautions

Le poids d'un mur végétal est assez conséquent, de 10 kg/m² hors support (c'est à dire toile + eau + terre + végétaux).
Il est donc nécessaire d'assurer une certaine stabilité, soit par un ancrage au pied ou à l'aide d'accroche au plafond ou au mur.

Le substrat

C'est lui qui viendra recouvrir le support et qui permettra un bon enracinement des Plantes.

• la sphaigne (mousse naturelle) est utilisée entre les 2 treillis soudés.
Cette solution est surtout utilisé en mur végétalisé extérieur.


• les nappes d'absorption et d'arrosage
Elles sont composées de fibres synthétiques imputrescibles en polyamide rencontrées sous la marque Aquanap vendues en Vpc à environ 2€ le m².
La nappe d'irrigation pèse environ 600 grammes par mètre carré. Certaines ont un plastique en polypropylène au revers pour assurer une meilleur étanchéité du mur.
Elles ont l'avantage de retenir l'eau (environ 6 litres par m²) et de le restituer pour les besoin de la plante. C'est la solution la plus répandue pour un mur en intérieur.
On peut en disposer plusieurs couches pour une meilleure rétention en eau (économie) et pour une meilleure installation des Plantes.

Les modules

Certains fabriquants utilisent des modules qui s'assemblent les uns au autres.

L'avantage est un coût de fabrication plus faible.
L'inconvénient est une implantation trop régulière des plantes et qu'il faut du temps pour masquer l'ensemble.

Le bac

Cette méthode est optionnelle car on pourrait utiliser une gouttière avec évacution vers la fosse "toutes eaux".
Il est cependant conseillé car il permet de réduire la consommation d'eau et de gérer facilement les besoins des Plantes en eau et en engrais.

• le plastique et ses dérivés

Pour un amateur, on peut acheter un bac à réserve d'eau (vendu avec ses bouchons!);
On peut aussi fabriquer des bacs en plexiglas. Ils ont l'inconvénient de se rayer et sont souvent assez chers pour un particulier.

• le métal

Le plus utilisé est le zinc car résistant très bien à la corrosion.
Il se présente sous différents aspects: brossé, poli, mat ou encore brillant.

• le ciment

Rendu étanche grâce à un goudron d'étanchéité, on peut fabriquer un bac
en coffrant et remplissant de béton classique puis vibré;
soit en montant de l'aggloméré de 5 cm d'épaisseur (planelles).

• le bois résiné

Comme dit précédemment, son inconvénient majeur est sa longévité.

• le verre

Le bac en verre est souvent utilisé dans le cas d'une récupération mais très peu en neuf à cause de son prix, de son poids, sa sensibilité aux rayures, sa fragilité aux chocs.

Les branchements

L'eau

Plusieurs facteurs sont à prendre en considération:
Dans le cas d'un petit mur végétal, l'arrivée d'eau n'est pas nécessaire.
Sur les modèles plus grands, une arrivée d'eau proche est indispensable.
On aura ensuite le choix entre un bac tampon qui recueille l'eau et qui la fait circuler.
L'autre méthode est une évacution à l'égout: solution plus consommatrice et moins écologique.

Autres éléments indispensables:

-le filtre:
implanté de préférence en aspiration, il protège le mécanisme de la pompe et prévient d'un bouchage des goutteurs.


-les goutteurs:
Ils seront achetés en grande surface de bricolage, magasin agricole, distributeur de tuyaux plastiques.
On en disposera un maximum afin d'éviter le bouchage et diminuer la pression.
les coudes Ils sont indispensables lorsque les tuyaux sont rigides. Il est préférable de mettre des colliers de serrage (surtout si la partie arrière du mur végétal ne peut être atteinte).

-les tuyaux:
Ils seront le plus souple possible avec le moins de raccord.

-les robinets:
Il est parfois nécessaire de disposer un robinet en sortie de pompe pour limiter le débit.

-les capteurs de niveaux:
Lors d'un remplissage automatique, on dispose des vannes électriques ou vannes mécaniques type chasse d'eau.
Il est préférable de les doubler pour éviter toute défaillance.

L'éléctricité

Un élément électrique indispensable: un programmateur journalier.

L'arrivée électrique sera une prise avec terre avec en tête un disjoncteur différentiel 30mA.

REMARQUE: lorsque le support du mur végétal est métallique, on le relie aussi à la terre.

Les accessoires électriques d'un mur végétal sont:

-une pompe de remontée:

On détermine le choix de la pompe en fonction de la hauteur du mur végétal.
Une pompe de 1200 litres/heure sera utilisée pour un mur d'un mètre de haut, 3000 l/h pour un mur de 2,5 mètres.

-une seconde pompe:

Il est parfois utile d'ajouter une seconde pompe servant dans la réalisation d'une cascade.

-un éclairage artificiel:

Pour une bonne croissance des Plantes, un éclairage en intérieur est parfois indispensable.
On trouve dans le commerce des lampes à vapeurs métalliques ayant pour inconvénients de dégager de la chaleur et de consommer beaucoup d'énergie.
Les tubes néons peuvent être utilisés pour des hauteurs inférieures à un mètre.
La technologie led (diode électro-luminescente) est économique et commence a être rentable. (Cf un article sur les LEDS et les plantes)



-un brumisateur:

il doit être impérativement branché avec une alimentation d'eau séparé (eau osmosée ou filtrée sur résines) au risque de se colmater très vite.

-une sonde d'humidité:

En hiver, les Plantesont une croissance réduite suite à un manque de lumière.
Elles consommeront donc moins d'eau entrainant une diminution de l'arrosage.
On peut automatiser cette tâche en installant une sonde d'humidité branchée directement sur le programmateur.